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La promotion de la santé

Le terme de promotion de la santé est fréquemment utilisé conjointement avec celui de prévention en santé ; une des appréhensions erronées les plus répandues consiste à la cantonner à la seule prévention primaire, à savoir les mesures prises afin d’empêcher l’apparition d’une maladie. Prévention et promotion de la santé constituent ensemble une des quatre fonctions fondamentales de la santé publique, avec celles de la protection de la santé, de la surveillance et de l’organisation du système de soins. La prévention est davantage reliée à la notion de maladie, tandis que la promotion à celle, positive, de la santé.

La Charte d’Ottawa (1986) définit la promotion de la santé comme :
« (…) le processus qui confère aux populations les moyens d’assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé, et d’améliorer celle-ci ».

On retrouve au cœur de cette définition l’idée conjointe d’autonomie et de responsabilité du citoyen agissant, centrale dans le nouveau paradigme de la santé. Soutenu par son environnement social et les ressources humaines et matérielles qu’il offre ou met à disposition. Le terme technique qui lui a été donné en anglais, intraduisible sans périphrase en français, est empowerment, par lequel on confère aux gens les moyens nécessaires pour qu’ils puissent se prendre en charge, de manière autonome et responsable. L’amélioration de la santé fait elle appel à la notion de salutogénèse, le contraire de la pathogénèse.

Ainsi, avec la promotion de la santé nous avons un nouveau paradigme où notre attention passe de la maladie vers la santé positive, et des déficits ou des besoins de santé vers les capacités et les droits des personnes en tant que citoyens.

La Charte d’Ottawa encourage l’utilisation de multiples stratégies en identifiant Cinq domaines propices à la promotion de la santé :
•    l’élaboration de politiques publiques saines ;
•    la création de milieux favorables ;
•    le renforcement de l’action communautaire ;
•    l’acquisition des aptitudes personnelles ; et
•    la réorientation des services de la santé.

Il est intéressant de s’attarder quelques instants sur la signification du logo de la Charte d’Ottawa. Le cercle extérieur, en rouge, représente le besoin de « tenir tout ça ensemble » en mettant sur pied des politiques publiques saines. Il englobe les trois ailes (champs d’action) et symbolise ainsi le besoin de traiter tous les domaines de la promotion de la santé par des actions intégrées et complémentaires. L’aile supérieure, qui regroupe l’action communautaire et le développement des aptitudes personnelles, est la seule qui peut rompre le cercle, symbolisant ainsi le fait que la société et les communautés, comme les individus, sont en changement constant et, par conséquent, les politiques publiques doivent constamment réagir et s’adapter. Les actions doivent viser à la fois les responsabilités individuelles, « favoriser chez l’individu l’apprentissage de modes de vie sains » et les responsabilités des environnements : « permettre aux communautés d’aménager leur environnement et de promouvoir l’inscription de la santé dans les politiques sociales et les décisions collectives ».

Une autre définition de la promotion de la santé, davantage opérationnelle, est la suivante (Université Paris-VII, Rush et al. 2003) :
« Processus apportant aux individus et aux communautés la capacité d’accroître leur contrôle sur les déterminants de la santé et donc d’améliorer leur santé. Ce concept inclut la promotion des modes de vie aussi bien que l’amélioration des conditions de vie, des facteurs sociaux, économiques et environnementaux qui déterminent la santé ».
En bref, on peut ainsi dire que la promotion de la santé vise à agir de manière favorable sur Les déterminants de la santé d’une population.

 

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